QUI EST HILDEGARDE DE BINGEN ?

26/12/2011

Une vidéo très intéressante qui résume la vie et les bienfaits de Hildegarde de Bingen sur KTO: LIEN VIDEO

Hildegarde von Bingen (1098-1179)
est morte à l’âge de 81 ans, après avoir écrit de nombreux livres, alors qu’elle n’avait bénéficié d’aucune formation scolaire ni universitaire. 

A cette époque en effet, les femmes étaient exclues de la vie scolastique. Hildegarde puisa la force de son oeuvre dans ses extraordinaires dons de visionnaire.

Libre à chacun, suivant sa philosophie, religion, d’y accorder crédit ou pas, l’avis ici importe peu, afin de vous présenter les faits et ensuite vous pourrez apprécier les résultats, qui sont eux, concrets et bien réels.

Bref, dans cette histoire, le moine Wibert von Gembloux nous a rapporté que « la visionnaire du Rhin », alors âgée de 77 ans, lui avait expliqué son don en ces termes:

« Je ne vois pas les choses de mes yeux et je ne les entends pas de mes oreilles. Je les vois dans mon âme, avec les yeux de l’intérieur, de sorte que je ne perds jamais conscience, comme dans une extase, mais que j’observe ces choses avec vigilance, de jour comme de nuit. La lumière que je vois n’est pas liées à l’espace. Elle est bien plus forte que celle d’un nuage traversé par le soleil ».

Les écrits authentiques d’Hildegarde sont aujourd’hui réunis dans un grand codex exposé à Wiesbaden. 53 ans après la mort d’Hildegarde, ces deux écrits médicaux « Causae et curae » et « Physica », ont été désignés comme les fruits des visions de l’abbesse et envoyés à Rome. Ensuite, ils sont tombés dans l’oubli. Le manuscrit de « Causae et curae » n’a été redécouvert qu’à la fin du 19ème siècle à Copenhague. Cette découverte a permis une véritable renaissance de la médecine d’Hildegarde.

Biographie:

Hildegarde de Bingen est née en 1098 à Bermersheim, près d’Alzey, en Rhénanie-Hesse. Elle était la benjamine des 10 enfants de Mechtild et Hildebert von Bermersheim, administrateur des terres du couvent de Spire.
A l’âge de 8 ans, elle fut confiée par la comtesse Jutta von Sponheim au couvent des bénédictines du mont Disibod, afin d’y être formée. C’est là qu’elle apprit à lire et à écrire, à chanter et à travailler de ses mains. Après la mort de Jutta, Hildegarde fut unanimement élue prieure par ses consoeurs.

En l’an 1141, Hildegarde reçut la mission d’écrire ce qu’elle avait vu et entendu. Avec l’aide de son secrétaire personnel, le prieur Volmar, elle s’employa à cette tâche pendant 32 ans, jusqu’à ce qu’elle atteigne sa 74ème année.

Le Pape Eugène III en personne lut des extraits du Scivias, qu’elle écrivit, aux cardinaux, aux évêques et aux théologiens assemblés lors du Synode de Trêves. Auparavant, il avait fait tester Hildegarde par une commission spéciale. Les dons de la visionnaire furent donc reconnut en haut lieu et sa réputation fut bientôt établie dans tout l’Occident. Le mont Rupert davint l’antichambre de l’Europe: comme attirés par un aimant, des milliers d’admirateurs, évêques et têtes couronnées se pressèrent autour d’Hildegarde.

Le Docteur Gottfried Hertzka , originaire de Constance, fut le premier à redécouvrir et à mettre en oeuvre les considérations médicales et les conseils prodigués par Hildegarde. Au terme de longues années de recherches, il a testé dans sa pratique quotidienne les principales conclusions des quelque 2000 recommandations d’Hildegarde, en les adaptant aux conditions de notre temps.

Un autre médecin, le Docteur Wighard Sthrelow, docteur en sciences et naturothérapeute, est également référence dans le domaine de la médecine hildegardienne qu’il pratique depuis plus de 20 ans. En 1993, il a ouvert le premier centre de cure hildegardien, situé au bord du Lac de Constance, et dans lequel la science médicale hildegardienne fut pratiquée avec succès durant 10 ans.  Les semaines de la santé consacrées aux problèmes médicaux les plus importants ainsi qu’aux méthodes curatives permirent de les soigner et innovèrent dans les réponses apportées pour traiter les maladies graves.

Hildegarde est décédée le 17 septembre 1179, à l’âge de 81 ans.

Œuvres

Littérature

La plupart de ses écrits sont réunis dans un grand livre (le Riesencodex) conservé à la bibliothèque régionale de Hesse à Wiesbaden en Allemagne . Bernard  de Clairvaux  lui-même lui a assuré que ses visions étaient grâces du ciel.

Liste de ses écrits :  pour les lire sur le net cliquez ici
Scivias seu Visiones (1141-1151)
Liber divinorum operum simplicis hominis (1163-1173/1174)
Liber vitae meritorum (1158-1163)
Solutiones triginta octo quaestionum
Explanatio Regulae S. benedicti
Explanatio Symboli  S. Athanasii
Vita S. Ruperti
Vita S. Disibodi
Physica, sive Subtilitatum diversarum naturarum creaturarum libri novem
Hymnodia coelestis.
Ignota lingua, cum versione Latina
Tractatus de sacramento altaris.
Homeliae LVIII in Evangelia
Libri simplicis et compositae medicinae.
Œuvres traduites
Le livre des subtilités (I et II : traduction Pierre Monat, 1996)
Les causes et les remèdes (traduction Pierre Monat, 2005)
La symphonie des harmonies célestes (Traduction Rebecca Lenoir et Christophe Carraud, 2003)

Musique

Hildegarde a composé plus de 70 chants, hymnes  et séquences, dont certains ont fait l'objet d'enregistrements récents par des ensembles de musique médiévale : Ave generosa, Columba aspexit, O presul vere civitatis... Ce dernier est un hommage à Disibod,  moine irlandais du VII ème siècle  fondateur du monastère double de Disibodenberg, dont Hildegarde fut la biographe. Elle a aussi composé un drame liturgique intitulé Ordo virtutum, qui comporte quatre-vingt-deux mélodies et qui met en scène les tiraillements de l'âme entre le démon et les vertus.

Linguistique

L'alphabet qu'Hildegarde utilisa pour sa Lingua Ignota
Hildegarde est aussi connue dans le domaine linguistique  car elle élabora une langue artificielle ou langue construite écrite et parlée par elle seule, la Lingua Ignota.

Culte

Hildegarde fut parmi les premiers saints pour lesquels une procédure officielle de canonisation fut appliquée, mais la procédure était si longue qu'aucune des quatre tentatives de canonisation ne fut menée à son terme (la dernière se déroula en 1244, sous le pape Innocent IV), et Hildegarde resta une bienheureuse. Cependant, elle fut très vite qualifiée de sainte par le peuple, et à la fin du XVième siècle, comme elle était l'objet d'une dévotion de longue date, son nom fut inscrit au martyrologue romain sans autre formalité, avec le titre de sainte.
Fête locale le 17 septembre.
La châsse contenant les reliques d'Hildegarde est conservée dans l'église paroissiale d'Eibingen près de Rüdesheim  (sur le Rhin ).

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