HALTE AU BISPHENOL (BPA) !
HALTE AU BPA IMMEDIATEMENT !
Pourquoi crier au loup ? Pour le plaisir ? Pour faire de l’audience ? On doit bien mourir de quelque chose mon bon monsieur me direz-vous…
Ne vous inquiétez pas, effectivement, chacun de nous est amené à mourir un jour, plus ou moins lointain. Là n’est pas la question ! Le tout est de savoir ici si des substances non essentielles nous empoisonnent, et empoisonnent nos enfants… et leur descendant ! Le tout est de savoir jusqu’à quel degré d’égoïsme irons-nous dans la surexploitation de notre planète au profit du dieu argent, du dieu gloire et du dieu pouvoir.
La question des questions qui reviendra sans cesse au final sera toujours la même : que faisons-nous sur cette planète et que souhaitons-nous y laisser ?
Je ne répondrai pas à cette question maintenant. Mon but premier est ici de vous parler de ce bisphénol, mais de le lier aussi à notre manière de vivre, notre manière de manger. Avons-nous réellement besoin de tous ces produits chimiques ? Non ! Mais savons-nous encore vivre autrement ? Pas vraiment. Surtout dans nos sociétés où les temps en famille passent à la vitesse de la lumière et où nous vivons chacun dans nos bulles individualistes… C’est pourquoi nous vous invitons à lire ces écrits non dans la peur et la crainte. Ce qui est fait est fait. Mais à envisager ceux-ci dans la perspective d'u’ renouveau où d’une décision ferme et partagée, vous souhaiterez changer les choses, en inculquant et en donnant la première place aux produits naturels. Pas simplement pour dire d’utiliser ceux-ci non plus, mais pour revoir également tout un mode de vie qu’il faut amener à changer. Car non nous ne sommes pas les produits d’un rouage financier, non nous ne sommes pas liés aux mouvements de différentes crises économiques, non nous ne devons pas avoir une tête jusque par terre parce que nos gouvernements nous disent devoir faire des efforts pour les 10 prochaines années ! Oui nous avons notre vie en main, oui cette vie nous pouvons en prendre soin et en garder les rennes, oui c’est nous qui décidons de celle-ci, oui nous pouvons revoir notre manière de vivre, de manger et d’être, car OUI vous êtes tous des êtres magnifiques et capables de grandes choses… bien autres que celles volatiles et puériles qui sont véhiculées par les gloires passagères montrées dans certains médias… Alors, bonne découverte, et surtout, que de ces informations naissent un bien.
Qu’est-ce que le bisphénol A ?
C’est une molécule qui se polymérise, c’est à dire qui s’assemble en chaîne, comme un collier de perles. On l’utilise pour produire des plastiques, des résines ou dans les papiers thermiques pour révéler l’impression.
Sommes-nous tous concernés ?
A plus de 90 % dans nos pays oui !
Aux Canada, les études montrent que 93% de la population est imprégnée, 95% aux Etats-Unis, 97 % en Allemagne.
Tous les plastiques contiennent du bisphénol A ? Vrai, Faux ?
Faux : tous les plastiques n’en contiennent pas.
Les plastiques pouvant relâcher du bisphénol A sont en premier lieu
les polycarbonates et les PVC. Les polycarbonates car ce sont des polymères de bisphénol A, les PVC parce qu’ils en contiennent une grande partie.
Pour les reconnaître, vous cherchez sur votre récipient ou objet en plastique
un petit triangle avec un chiffre dedans. Chaque chiffre identifie un type de plastique
. Le PVC c’est 3 ou V ou PV et le polycarbonate c’est PC ou 7 qui est la classe «autres plastiques ». Ce sont les majeures à éviter pour le
bisphénol A.(nous reviendrons sur les autres plastiques par la suite)…
Vérifiez donc aussi vos anciens plastiques !
LE BPA EST DANGEREUX POUR VOTRE SANTE !
Et pas que pour la vôtre ! Qu'il soit ingéré ou simplement en contact avec la peau, le bisphénol A peut avoir de grave conséquences : cancer hormono-dépendant, malformation génétique, hyperactivité de l'enfant (dû à l'ingestion de bisphénol A par la maman pendant sa grossesse), maladies coronariennes, diabète, troubles de la sexualité, trouble de la fécondation...La liste est longue!!!!
Le bisphénol A : une action hormonale
Pour comprendre le problème posé par cette molécule, il suffit de raconter son histoire.
Dans les années 30, on a cherché à produire une hormone de synthèse au même effet que l’œstrogène, une des principales hormones sexuelles féminines. On a alors hésité entre deux molécules : le bisphénol A et le distylbène. C’est finalement le distylbène qui sera choisi au niveau médical, avec toutes les conséquences que l’on a connues par la suite, de provocation de cancers du sein, de la prostate, d’infertilité etc. chez les enfants des femmes qui avaient pris du distylbène. Le distylbène a été interdit.
Le bisphénol, qui a donc une structure très proche du distylbène, lui, a été utilisé en masse pour produire des plastiques. Le problème c’est qu’il ne reste pas aussi solidement enchaîné qu’on le voudrait, la molécule se casse, le bisphénol se libère. Une fois libre, il reprend son action hormonale.
Il est donc actif à très faible dose, comme les hormones, de l’ordre du ng/kg.
« Même des bas niveaux d'exposition ont un effet sur les neurones et le comportement », a expliqué le Docteur Gilbert Ross, de l'American Council on Science and Health (Conseil américain de la science et de la santé) sur la chaîne télévisée américaine MSNBC.
Le bébé n’est pas protégé dans le ventre de sa mère ?
Non car
le bisphénol A passe la barrière placentaire. Au vu des études disponibles et nous en avons aujourd’hui plus d’une centaine qui converge dans le même sens, l’exposition au bisphénol A aux mauvais moments induit des
perturbations là où les œstrogènes sont actifs : reproduction, synthèse des hormones thyroïdiennes et donc troubles du comportement, fragilité intestinale… Le développement embryonnaire est donc la période la plus critique, puisque le bébé fabrique ses organes, mais aussi pendant toute la grossesse et l’allaitement.
Au vu des études disponibles, les femmes enceintes sont donc la première population qui a tout intérêt à se protéger. Car on le trouve ailleurs.
Une étude réalisée par le Silent Spring Institute et le Breast Cancer Fund, et publiée en
mars 2011 par la revue Environmental Health Perpectives, démontre que les emballages constituent une
« source majeure » d’exposition à deux perturbateurs endocriniens reconnus :
Le BPA (bisphénol A), utilisé en grande quantité dans la fabrication de plastiques et de résines destinées au revêtement intérieur des
canettes et des conserves, et
le DEHP (phtalate de di-2-éthylhexyle), que l’on retrouve essentiellement dans des
articles en PVC flexibles (pellicules et récipients divers).
En résumé
, ces perturbateurs imitent l’effet des œstrogènes, ce qui altère l’équilibre hormonal des êtres vivants.
Ils pourraient également
accroître le risque de cancers du sein et de la prostate, et causer des lésions au foie et aux reins.
Les chercheurs soupçonnent aussi qu’ils soient
à l’origine des problèmes d’obésité, du diabète de type 2 et des troubles de déficit de l’attention.
Une équipe de chercheurs de l'Inra de Toulouse vient de démontrer que l'exposition au bisphénol A (BPA) avait des
conséquences négatives sur la fonction intestinale.
Nous reprenons ci-dessous l’ensemble des effets potentiels du bisphénol sur l’homme et/ou les animaux :
Effets sur le système reproducteur mâle
- Altération de
la production spermatique,
- Diminution des concentrations plasmatiques de testostérone,
- Modification du comportement sexuel.
Effets sur le système reproducteur femelle
- diminution du nombre d’ovocytes après stimulation ovarienne et altération de la qualité des ovocytes collectés,
- Augmentation de la survenue de kystes ovariens,
- Apparition d’hyperplasies de l’endomètre,
- Avancement de l’âge de la puberté lors d’expositions prénatale et post-natale,
- Effets sur l’axe hypothalamo-hypophysaire-gonadotrope due à une exposition
in utero ou post-natale précoce entraînant des variations des taux dřhormones sexuelles et de l’expression des récepteurs de ces hormones.
Effets sur le développement cérébral
- Modifications du profil de neurodifférenciation,
- Des altérations des systèmes aminergique et glutamatergique,
- Des modifications de l’expression des récepteurs aux oestrogènes α et β,
- Modifications du comportement maternel
Effets sur le métabolisme lipidique et glucidique et le système cardio-vasculaire
- Accroissement des
pathologies cardiovasculaires (maladies coronariennes) et du diabète,
- Augmentation de la lipidémie,
- Tendance à la surcharge pondérale.
Effets sur la thyroïde
- Antagoniste des hormones thyroïdiennes
Effets sur le système immunitaire
- induction d’un profil prédisposant à l’allergie
Effets sur l’intestin
- L’effet du BPA sur l’inflammation et la perméabilité intestinale est suspecté
Cancérogénicité
- Accélération de la maturation architecturale de la glande mammaire à l’âge adulte
- Développement de lésions hyperplasiques intracanalaires
- Effet suspecté :augmentation de la susceptibilité des glandes mammaires à développer ultérieurement des tumeurs mammaires
OU TROUVER LE BPA
Un triangle contenant le chiffre 7, 6 ou 3 indique la présence de bisphénol A...mais,
malheureusement, l'étiquetage n'est pas obligatoire et beaucoup de fabricants s'en passent !
Le petit électro-ménager : source de bisphénol A
Les plastiques du petit électro-ménager sont souvent en polycarbonates,
tous les plastiques transparents, robots, cuiseurs vapeur, bouilloire…
renseignez-vous. Téléphonez aux fabricants et demandez s’ils sont en polycarbonates ou en PVC.
Attention ne demandez pas s’ils contiennent du bisphénol A car une fois polymérisé, ce n’est pas son nom. Certains fabricants m’ont dit « ils n’en contiennent pas en sortie d’usine ».
Mais comme ils sont en polycarbonates, on sait qu’ils vont en libérer lors de leur utilisation.
Attention au film étirable.
Ils sont souvent en PVC et contiennent du bisphénol en plus d’autres molécules problématiques.
Les boîtes de conserve : une source majeure de BPA
Pour éviter l’oxydation du métal, les boîtes de conserve et les canettes sont la plupart du temps
recouvertes d’une résine époxy qui contient là-aussi du bisphénol A.
On croit souvent que seules les boîtes à l’intérieur blanc contiennent du bisphénol A.
C’est FAUX ! La couleur de l’intérieur de la boîte ne vous donne aucune indication.
La seule façon ce serait d’avoir une mention des fabricants « certifié sans bisphénol A ». Dans l’attente, vous ne pouvez pas avoir de certitudes.
Les conserves en verre
Dans les conserves en verre vous n’avez pas de contamination ou très peu.
Il y a du bisphénol dans la résine qui protège l’intérieur du couvercle, mais elle est peu en contact avec les aliments. La contamination est nettement moindre.
Remarquez que pour les petits pots pour bébé c’est pareil…. Si vous en utilisez,
ne raclez pas le couvercle ! Ne les faites pas chauffer avec le couvercle !
Les tickets de caisse et de carte bleue…
On s’est aperçu dans les études que les populations concentrant le plus de bisphénol A étaient celles qui mangeaient au moins une conserve par jour et les caissières. Des études très récentes ont montré en effet que
le bisphénol A pouvait passer la barrière de la peau en quelques secondes en manipulant le papier thermique. Le bisphénol A là est libre et se polymérise au contact de la chaleur pour révéler l’impression.
C’est donc une grande source de contamination.
Les applications finales les plus connues pour le papier thermique sont : les tickets de caisse, les étiquettes de produits frais pré-emballés et les reçus bancaires. Mais bien d’autres aussi :
Le papier thermique est présent quotidiennement dans notre vie, bien que la plupart du temps nous ne nous en rendions pas compte. Il existe d'autres applications telles que :
les tickets de transport (train, avion, métro), les tickets de parking, les tickets d'entrée pour un musée, pour un concert ou pour le cinéma, les reçus de loterie, les étiquettes de logistique, les étiquettes utilisées dans les laboratoires d'analyse biologiques et médicales, etc.
Certains supermarchés (français notamment) ont commencé à le
remplacer par du bisphénol S (BPS), ce qui n'est pas forcément une bonne solution selon le député et médecin Gérard Bapt, président du groupe «Santé environnementale» de l'Assemblée nationale. Il rappelle que ce bisphénol de remplacement n'a pas fait l'objet d'études suffisantes pour garantir son inocuité hormonale et que deux études japonaises (2005, 2006) montraient que
le BPS est également « un perturbateur endocrinien », moins que le BPA, mais qui se dégrade «beaucoup plus lentement que le BPA dans les milieux aquatiques» et très mal dans l'eau de mer où les fleuves l'amènent.
Le BPS est maintenant utilisé aux USA pour faire du PES (polyethersulfone).
Certains biberons commercialisés sans BPA, utilisent du PES.
Le BPAF est la jumelle fluorée du BPA. Elle est utilisée dans des dispositifs électroniques, fibres optiques etc. De nouvelles études ont trouvé que le BPAF est un perturbateur endocrinien encore plus puissant que le BPA.
Autres produits pouvant contenir du bisphénol-A sous la forme de polycarbonate (plastique dur et translucide), de résine époxy, comme additif dans le PVC, comme retardateur de flammes dans les appareillages électriques :
Adhésif et joint, amalgame dentaire, bacs de rangement, biberon, boîte de conserve, bombonne d’eau rechargeable, bouteille en plastique, canette de boisson, casque de sport et de sécurité, CD et DVD, cuve à vin, emballage alimentaire, équipement automobile, encre d’imprimerie, équipement électrique (douilles, prises…), équipement médical, équipement de
ski, tennis et golf, housses pour téléphones mobiles, jouets, mastic, ordinateur, outillage électrique, papier essuie-tout, papiers, papiers thermiques (billets d’avion, étiquettes autocollantes pour la pesée des fruits et légumes, papier pour fax, reçu de parking, de banque etc.), pâte à bois, peinture pour coques de bateaux, produit anticorrosion, rasoir, récipient alimentaire en plastique transparent, récipient alimentaires en plastique pour le micro-onde, revêtement de protection, revêtement de sol, sèche-cheveux, tasse et gobelet pour enfants, tableau électrique, tétine, vaisselle et couverts en plastique réutilisables, vernis pour bois, verre de lunettes, vitrages, résines médicales, articles pour l’automobile, produits informatiques et électroniques…
Résines époxy, vinylesters, polyester, phénoplastes: linoléum, revêtements de sol en plastique, emballage alimentaire, citernes, tubes, tuyaux, colles, mastic, encres, peinture, vernis, émail, fibre de verre, bateaux, papier thermique (machines à CB)....Celles-ci se retrouvent majoritairement dans les revêtements de containers utilisés en milieu marin On le retrouve encore dans certains lubrifiants, des agents de traitement pour le surfaçage du béton, et des formulant de fongicides.
On trouve du BisphenolA (BPA) dans certains réseaux d’adduction d’eau potable, notamment dans les canalisations On trouve du Bisphenol A (BPA) dans des gourdes de sport, bacs de rangement, casque de sport et de sécurité, encre d’imprimerie, équipement électrique (douilles, prises…), équipement médical, équipement de ski, tennis et golf, jouets, ordinateur,
On trouve du Bisphenol A (BPA) dans les scellements dentaires et les prothèses dentaires.
Les coques des dialyseurs sont en polycarbonate ! Les pochettes de transfusion également !
GENERATION COBAYE : STOP !
La bonne nouvelle : le bisphénol A ne s’accumule pas dans le corps.
Il n’est pas bio-acumulatif… sauf dans de rares cas. Ce qui veut dire que lorsqu’on cesse de s’exposer, on n’est plus contaminé. C’est important ! Mais cela montre aussi combien les taux d’imprégnation de plus de 90 % dans nos pays révèlent une exposition quotidienne !
Le problème, je pense, n’est donc pas que le BPA, mais la façon d’introduire des produits chimiques sur le marché ! Car notre système de réglementation permet aux fabricants d'introduire ou de continuer à utiliser des produits chimiques qui n'ont pas été suffisamment testé pour la sécurité. Un fabricant peut remplacer BPA avec un autre composé non testé et d'obtenir l'utilisation de quelques années hors de lui avant, lui aussi, devient l'objet d'alertes de santé ou des nouvelles l'attention des médias. Au moment où nous savons ce que ces nouveaux produits chimiques faire pour nous, des générations entières sont touchées. Nous sommes des cobayes ! Des animaux de laboratoire !
Soléane Duplan, coordinatrice du Réseau environnement santé. « Il est clair que ces codes recyclage ne sont que des indications car ils ne sont pas obligatoires pour les fabricants. Les conserves sont tapissées d’un revêtement en résine Epoxy et pourtant elles ne contiennent pas de code recyclage », dénonce-t-elle. En l’absence de code, il faut donc, selon elle, renoncer à acheter les produits !
Et elle n’a pas tort ! C’est la meilleure solution ! Ainsi que de nous décentrer d’un marché qui cultive la surconsommation, la surexploitation et non au profit de l’être humain mais au nom d’une rentabilité, d’un chiffre d’affaires, qui fait tourner et vivre Mr Argent ! Redonnons toute sa place aux entreprises plus petites, familiales et artisanales ! Le réveil est essentiel et celui-ci ne débutera que par une décision forte et personnelle suivie d’une action !
AFFICHEZ VOS CONVICTIONS : LOGO NO BPA !
Une première action est d’afficher vos convictions !
Mettez ainsi partout un logo de refus du BPA ! Pas en 2014 ou dans des années ! NON, maintenant !
Exigez des exploitants qu’ils indiquent si les produits et leurs contenants, leurs emba llages contiennent du BPA ainsi que les autres substances !
REJOIGNEZ LA MEILLEURE SOURCE D’INFORMATION SUR LE SUJET : sans-bpa.com
Précurseur en la matière ce site nous propose de nombreux articles en la matière SANS BPA !
Voici un article présentant sans BPA :
http://www.liberation.fr/vous/01012375853-ma-vie-sans-bisphenol-a
Voici le lien du site internet :
http://www.sans-bpa.com/
Quels plastiques à usage alimentaire faut-il privilégier ?
Le BPA ne serait pas l'unique composant à poser des problèmes pour la santé. Le DEHA (Di [2-ethyhexyl]adipate), présent dans le PVC, peut avoir des impacts négatifs sur le foie, les reins, la rate, la formation osseuse. En 1991, l'EPA a classé le DEHA comme cancerogène probable. Puis en 1995, l'EPA est revenu sur cette classification. Dans un dernier document datant de 2006, l'agence précise qu'il y aurait des éléments montrant que l'exposition au DEHA à de fortes doses durant toute une vie serait potentiellement la cause de cancers.
Une autre substance chimique, le styrène peut présenter des risques pour la santé selon plusieurs études. Présent dans le polystyrène, le styrène est considéré comme toxique pour le cerveau et le système nerveux en cas de forte exposition. Le styrène peut avoir des effets nuisibles sur les globules rouges, le foie, les reins et l'estomac d'après des tests réalisés sur des animaux.
Ces études ne font pas l'unanimité dans la communauté scientifique.
Dans une interview à la MSNBC
14 , le docteur Nancy Snyderman, a souligné qu'il n'y a pas de certitude sur les effets à long terme d'une exposition à ces différents produits chimiques.
« Peut être même que certains récipients de la catégorie 3, 6 et 7 [voir ci-dessous le détail]
ne posent pas de problème pour la santé. Mais si vous le pouvez, ne les utilisez pas », a-t-elle déclaré.
Les plastiques : un problème aussi pour l’écosystème
On se rend compte que les plastiques se disséminent dans l’environnement. Ils sont en réalité très peu recyclé. Leur principale qualité, leur résistance fait aussi leur principal défaut : on se rend compte aujourd’hui qu’ils se microfragmentent dans l’environnement et notamment dans les océans. Aujourd’hui, les mers sont tellement contaminées que l’on retrouve des microfragments de plastiques au cœur même des cellules de plancton. Les océans sont plein de déchets plastique, on a retrouvé littéralement des soupes de plastiques dans les zones de convergences des courants océaniques. Le polycarbonate, ce polymère de bisphénol A, y est très important. Pensez on produit 3 millions de tonnes de bisphénol A par an dans le monde !!! Tout cela se retrouve dans l’écosystème. Une étude à Singapour a montré l’accumulation dans les mollusques et les poissons. On attend vraiment que d’autres études soient lancées pour en savoir davantage. Mais elles sont rares.
Et le reste… si nous oublions le plastique ?
L'eau minérale des bouteilles en plastique contient deux fois plus d'hormones (féminines ou masculines) que celle stockée dans des bouteilles en verre ou l'eau du robinet. Autrement dit, le plastique libère dans l'eau ce que l'on appelle des perturbateurs endocriniens. Leurs effets à très faible dose sont encore très mal connus, mais ils sont soupçonnés de modifier chez l'homme le développement et les fonctions sexuelles et reproductrices. L'étude conduite par deux chercheurs allemands est publiée dans la revue Environmental Science and Pollution Research.
Martin Wagner et Jörg Oehlman, de l'université Goethe, basée à Francfort, ont sélectionné vingt emballages en plastique d'eaux minérales vendues en Allemagne. Ils ont tous en commun de contenir du polyéthylène téréphthalate (PET). Ce plastique est présent également dans les bouteilles en plastique de boissons gazeuses, d'huile de cuisine et il tapisse aussi l'aluminium recouvrant l'intérieur des briques de boissons de plusieurs marques. Le PET assure à la fois «la transparence du plastique, sa résistance aux chocs, son faible poids et son imperméabilité à l'eau, aux gaz et aux arômes».
«Le travail des deux toxicologues allemands est sérieux et intéressant», souligne d'emblée René Habert, professeur à l'université Paris-VII, qui dirige l'unité gamétogenèse et génotoxicité (CEA-CNRS). Pour mettre en évidence l'activité hormonale du plastique, Martin Wagner et Jörg Oehlman ont utilisé des levures génétiquement modifiées et des petits escargots d'eau douce, deux modèles de laboratoire classiques pour ce type d'étude. Les levures réalisées à partir d'OGM ont la particularité de changer de couleur en présence d'infimes quantités d'hormones. Chez les petits mollusques, c'est leur reproduction et leur multiplication qui peuvent varier considérablement en fonction des hormones présentes dans l'eau.
Le comportement des levures et des mollusques après un long séjour de près de deux mois dans l'eau n'est pas le même dans les vingt bouteilles en plastique de différents types et les bouteilles témoin en verre. Pas du tout, même. Dans douze d'entre elles, les chercheurs ont noté dans l'eau des bouteilles en plastique une activité hormonale deux fois plus élevée sur les levures. Les mollusques, qui se reproduisent par parthénogenèse (sans mâle), ont eu deux fois plus de petits escargots dans les bouteilles en plastiques à cause des hormones féminines. Ils ont noté aussi deux choses intéressantes : l'eau ayant séjourné dans les briques est plus polluée par ces perturbateurs. En revanche, l'eau des bouteilles en plastique réutilisables - conçues pour être plongées dans l'eau bouillante pour être désinfectées, pratique courante en Allemagne - est moins polluée que les autres dès la deuxième utilisation.
Secret industriel
Sans surprise, l'étude a déclenché une levée de boucliers des industriels des plastiques alimentaires. Le BFR, l'organisme allemand chargé de l'évaluation du risque, a publié un communiqué pour préciser que les résultats de cette étude ne permettent pas de conclure à un risque pour la santé. Ce n'était d'ailleurs pas le but des deux chercheurs allemands : ils voulaient seulement mettre en évidence la présence d'hormones dans les bouteilles en plastique. L'origine des perturbateurs endocriniens reste pour eux inexpliquée. Proviennent-ils du PET, d'un cocktail de plusieurs molécules du plastique ou de l'antimoine, un minéral utilisé dans la catalyse de plastiques et connu pour être un perturbateur endocrinien ?
«Il y a un défaut d'informations sur les emballages alimentaires. On n'arrive pas à connaître leur composition», relève René Habert qui a récemment montré l'effet toxique d'un phtalate contenu dans le plastique sur des cultures de cellules de testicules. Secret industriel oblige, les toxicologues ont toutes les peines du monde à obtenir la composition précise des produits, comme le déplore aussi Gilles Husson, président de l'Association scientifique européenne pour l'eau et la santé.
On le voit dès que l’on gratte un peu, on se retrouve devant une montagne d’autres interrogations. D’où le côté essentiel de retrouver un marché de proximité, des cultures de jardins, des productions en quantité beaucoup moindre mais de plus grandes qualités ! C’est un réel changement à réalisé, c’est un superbe projet à mettre en place car porteur d’un avenir beaucoup plus beau ! Chacun peut le commencer aujourd’hui, vous pouvez commencer aujourd’hui…
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